Varize est entrée dans la grande Histoire au cours de la Guerre de 1870, lorsqu’elle fut le théâtre de combats acharnés et de terribles représailles.
Les affrontements d’octobre 1870
En octobre 1870, alors que la guerre fait rage entre la France et la Prusse, les habitants de Varize, aux côtés des gardes nationaux, opposent une résistance courageuse.
Le 10 octobre, un détachement de cavalerie prussienne traverse le bourg mais est pris sous le feu des gardes nationaux. Plusieurs cavaliers sont tués, des prisonniers capturés et des biens pillés sont récupérés.
Le 14 octobre, deux cents cavaliers prussiens reviennent pour prendre leur revanche mais sont à nouveau repoussés par la détermination des habitants.
Le drame du 15 octobre 1870
Le 15 octobre 1870, une colonne prussienne forte de 800 hommes encercle Varize. Malgré leur infériorité numérique, les gardes nationaux tentent de défendre le village, tandis que femmes, enfants et vieillards trouvent refuge dans les marais et les bois environnants.
Après de violents combats, les Prussiens prennent le contrôle du bourg. Le bilan est lourd : 74 maisons incendiées, huit habitants tués, plusieurs blessés et des civils fusillés.
Une fois le village pillé, les assaillants mettent le feu aux habitations, ne laissant debout que deux maisons et l’église en flammes. Ce jour marque à jamais la mémoire collective de Varize.
Les combats de novembre 1870
Les 28 et 29 novembre 1870, de nouveaux affrontements opposent les Tirailleurs Girondins du capitaine Gaulier aux troupes prussiennes. Embusqués dans le parc du château, les Français ont pour mission de ralentir l’avancée ennemie. Le combat, intense mais vain, cause de lourds dégâts au château.
Les soldats tombés lors de ces affrontements reposent aujourd’hui au cimetière de Varize.
Un souvenir honoré
La bravoure des habitants de Varize et de Civry fut reconnue au niveau national. En hommage à leur résistance, deux rues parisiennes portent aujourd’hui leurs noms : rue de Varize et rue de Civry dans le 16ᵉ arrondissement.